Olivier ROCHEAU

Quelque soit sa nature, “ Un monde d’échanges” est un monde qui pousse au loin ses limites.

Un monde qui pousse jusqu’aux franges ce qu’il est convenu d’échanger.

Un contenant espace-temps pour contenu, visible ou invisible, tangible ou conceptuel.

Un monde qui pousse encore mais comme un arbre ses ramifications,

à travers des routes et des carrefours balisés. “Un monde d’échanges” est, par nature, un monde en gestation, en expansion, en contrition  ou en reformulation. C’est un monde qui teste, qui goûte,  qui s’avance et qui recule, à bâbord, à tribord, cap au sud, cap au nord.

À La Rochelle, depuis toujours, on lorgne vers la mer...

C’est avec l’océan que le monde lui fut connu, révélé et que la ville se révéla, à son tour, à lui... La mer, la lune, les vents et les courants nous poussent, cabotant dès le Moyen-Âge de la Mer du Nord à la Méditerranée puis au 17^e et 18^e siècle, ouvrant des voies trans-océanes. La cité maritime a alors suivi un développement exponentiel en multipliant les routes (et quelques déroutes…). Plus tard encore, les ports de pêche et de commerce perpétueront ce dialogue maritime. C’est en suivant le flux et le reflux  de la marée que la ville s’est développée... dans le va et vient permanent des départs et des arrivées. La mer comme matrice, les rencontres pour boussole.

Ces balises artistiques, qui me sont

“langagières”, rappellent la dimension océane de nos cheminements, ici à La Rochelle.

Rue Fleuriau, elles tracent un chenal  et guident aujourd’hui symboliquement et métaphoriquement les aventuriers vers ce printemps inconnu et les richesses qu’il déploie, dans le flux et le reflux d’une artère qu’on emprunte comme pour remonter le temps ou  regarder loin vers l’horizon notre avenir…Maritime forcément.

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